Les nettoyages récents et les reconstitutions des éléments architecturaux en pierre (piliers, linteaux) permettent désormais une meilleure vision des motifs peints et de leurs dispositions. L'auteur (après une première étude en 1987) reconsidère l'ensemble de la décoration peinte architecturale de Roquepertuse et son emploi en complément de la sculpture. Pour ce faire, il s'appuie sur un relevé direct des traces peintes perceptibles, parfois précisées par l'utilisation de la fluorescence ultra-violette. Le catalogue est élargi à l'essentiel des vestiges qui ont conservé les marques d'un usage de la polychromie : ainsi à Entremont, à Glanum et à Sainte-Anastasie (dans le Gard). Plusieurs reconstitutions graphiques de décors sont proposées à l'aide des deux couleurs les plus fréquemment retrouvées (le noir et le rouge). Complétée de photographies en noir et en couleurs, cette nouvelle documentation laisse clairement percevoir toute l'importance stylistique et artistique de ces témoignages pour les sociétés protohistoriques ainsi que la réalité sous-jacente des messages exprimés.